Le comptage des véhicules sur les ronds-points par drone

Rond-point de Taverny

La technologie s’invite dans la mobilité urbaine.

Dans le paysage urbain et périurbain, les ronds-points jouent un rôle crucial dans la fluidité du trafic. Pourtant, leur efficacité réelle, leur sécurité ou leur pertinence en matière d’aménagement ne peuvent être évaluées que grâce à une donnée précise : le comptage de véhicules. Et aujourd’hui, cette mission est de plus en plus assurée… par des drones.

Pourquoi compter les véhicules sur un rond-point ?

Le comptage de véhicules permet aux collectivités, urbanistes et bureaux d’études de prendre des décisions éclairées sur la gestion du trafic. Cela peut inclure :

• La modification ou l’agrandissement d’un rond-point.

• L’installation de feux tricolores ou de passages piétons.

• La création de pistes cyclables sécurisées.

• Ou simplement, une analyse du flux routier pour évaluer la saturation à certaines heures.

Les données collectées sont également utilisées dans le cadre de projets d’aménagement, de demandes de financement ou pour répondre à des exigences réglementaires en matière de sécurité ou d’environnement.

Pourquoi utiliser un drone ?

Traditionnellement, le comptage se faisait par des observateurs humains ou par l’installation de capteurs au sol (boucles magnétiques, caméras fixes). Mais ces méthodes présentent plusieurs limites : coût élevé, couverture limitée, installation contraignante, ou fiabilité variable selon les conditions météo.

Le drone, lui, survole le rond-point à plusieurs dizaines de mètres d’altitude, offrant un point de vue global, stable et discret. Ses avantages sont nombreux :

• Vue d’ensemble simultanée des différentes entrées et sorties du rond-point.

• Enregistrement vidéo HD permettant un comptage en temps réel ou différé.

• Mobilité rapide d’un site à un autre.

• Moins d’intrusion dans la circulation normale.

• Possibilité d’analyse automatisée par intelligence artificielle.

Mavic 3 en position stationnaire

Comment se déroule une mission de comptage par drone ?

Une prestation type suit généralement plusieurs étapes :

• Repérage et autorisations : Avant tout vol, il faut analyser la zone (proximité d’aéroports, réglementation, densité urbaine) et demander les autorisations nécessaires à la préfecture et à la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile). Le télépilote doit être certifié.

• Plan de vol : Choix de la hauteur de vol, du positionnement du drone, de la durée d’enregistrement (souvent entre 1 et 2 heures à différentes plages horaires)

• Captation vidéo : Le drone filme en continu, et en position stationnaire pour capter le comportement des véhicules sur le rond-point, mais également sur les bretelles d’accès. Aujourd’hui, les drones civiles utilisés pour ce type de mission ont une autonomie entre 20 et 30 minutes en fonctions des conditions météo. Afin de filmer un rond point aux heures de pointe, il faudra donc effectuer l’opération de changement de la batterie en un minimum de temps. Ainsi le choix du point de décollage et la position du télépilote conditionneront la rapidité des opérations de descente/atterrissage/changement de batterie/re-décollage/re-positionnement exacte, qui pourront parfois être exécutées en moins d’1 minute.

• Traitement et comptage : Les images sont ensuite analysées manuellement ou via des logiciels de comptage assistés par IA (reconnaissance de formes, tracking de véhicules, classification voiture/camion/moto, etc.).

Qui demande ce type de prestation ?

• Collectivités locales (mairies, métropoles, départements) : dans le cadre de diagnostics territoriaux ou de réaménagements.

• Bureaux d’études en mobilité ou environnement.

• Entreprises de BTP en phase de projet ou de chantier.

• Agences d’urbanisme ou d’architecture.

• Autorités de transport.

Parfois, même des étudiants en urbanisme ou en transport font appel à ce type de données pour leurs mémoires ou projets.

En conclusion

La prise de vue par drone pour le comptage des véhicules aux ronds-points est un outil moderne, souple et extrêmement pertinent pour répondre aux enjeux de mobilité d’aujourd’hui. Elle s’inscrit dans une logique de ville intelligente, où la donnée devient un levier d’action. Et dans ce domaine, le ciel n’est plus la limite… mais bien le point de départ.